Isan Ergo : innover pour soutenir les parents au quotidien

Comment soutenir les parents d’enfants présentant des troubles du développement au quotidien ? C’est la question à laquelle Muna Abukar Mursal, ergothérapeute depuis plus de dix ans, souhaite répondre avec sa startup Isan Ergo. Son ambition : créer une plateforme interactive et sécurisée, combinant ressources thérapeutiques, activités pratiques et échanges guidés par un chatbot fondé sur les sciences cognitives. Accompagnée par le H4, Muna Abukar Mursal a pu structurer son idée, clarifier la maturité du projet et s’entourer d’experts engagés pour faire d’Isan Ergo une solution numérique à fort impact humain.

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : qui êtes-vous et que fait votre startup ?

Je m’appelle Muna, ergothérapeute dans le canton de Neuchâtel depuis plus de 10 ans.
Avec la start-up Isan Ergo, j’ai l’ambition de créer une plateforme sécurisée et interactive destinée aux parents d’enfants présentant un trouble neurodéveloppemental ou des difficultés fonctionnelles au quotidien.

L’objectif est de compléter les services existants en offrant :

• une bibliothèque d’idées d’activités (visuelles et descriptives),
• un espace de questions-réponses animé par un chatbot basé sur les sciences cognitives,
• et des contenus construits à partir de données thérapeutiques fiables.

La démarche repose sur des bases scientifiques solides, notamment issues de mon travail de Master en psychologie du développement et cognition sociale.
Aujourd’hui, le projet est encore en construction, mais les premiers tests réalisés via la plateforme Skool montrent des résultats très encourageants, en particulier auprès de familles en France.

2. Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre le H4 et d’aller à la rencontre des soignants sur le terrain ? 

Au départ, c’est surtout la curiosité qui m’a poussée à découvrir le H4, et j’ai été très agréablement surprise par la richesse de leur offre. On sent un vrai souci d’accompagner les porteurs de projet de santé de manière concrète.

Ce qui m’a également convaincue, c’est que le H4 m’a été recommandé par un enseignant de la HETSL : un signe fort de la pertinence et de la crédibilité de leur accompagnement, reconnu aussi bien dans le monde académique que dans l’écosystème de l’innovation en santé.

3. Comment s’est déroulée l’expérience ‘hands on’ ? Une rencontre ou un moment en particulier vous a-t-il marqué ?

Nous avons commencé par deux rendez-vous en ligne avec Thierry et Laurence, puis une rencontre en présentiel dans les locaux du H4. Cette dernière m’a particulièrement marquée : j’ai eu la chance d’échanger en profondeur avec un expert dont l’unique objectif était de rendre mon projet viable.

Ces moments d’échange ont fait émerger de nouvelles idées, m’ont permis de tester les limites potentielles et surtout de clarifier la maturité du projet Isan.

Je garde un document détaillé et précis du fameux « customer journey », quelque chose dont j’ignorais tout avant cet échange.

4. En quoi ce contact direct avec les professionnels de santé a-t-il fait évoluer votre projet ?

En tant que professionnelle de santé, je sais à quel point l’implication directe des soignants est essentielle : sans eux, les projets, notamment technologiques, ont peu de chances de réussir.

Ce que le H4 m’a apporté en plus, c’est la mise en relation avec d’autres acteurs inspirants, comme Matthieu, fondateur de « Diabète, même pas peur ». Son expérience m’a aidée à confronter mon idée à la réalité du terrain et à mieux comprendre les défis concrets de l’innovation en santé.

J’ai aussi constaté que les entrepreneurs qui ne bénéficient pas de ce type d’accompagnement se heurtent souvent à des barrières de communication et d’implémentation. Le contact direct avec les professionnels et les chercheurs est donc crucial : il permet d’anticiper les freins et d’adapter sa communication pour rester aligné avec les futurs utilisateurs.

5. Et maintenant, quelles sont les prochaines étapes pour votre startup après l’expérience H4 ?

La priorité aujourd’hui est de construire un programme thérapeutique à la fois utile et simple d’utilisation, un travail qui demande du temps et de la précision. En parallèle, je suis à la recherche d’un ou plusieurs associés fiables et capables d’apporter leur expertise technique pour faire grandir le projet Isan.

6. Quel message adresseriez-vous à une startup qui envisage de passer par le H4 ?

Foncez !
S’engager avec le H4 demande du temps et de l’énergie, mais l’investissement en vaut largement la peine. Les bénéfices sont réels dès lors qu’on fait confiance à l’expertise de ses interlocuteurs et qu’on accepte d’ajuster son projet en conséquence.

Le H4, c’est plus qu’un accompagnement : c’est une expérience humaine stimulante, qui fait évoluer à la fois professionnellement et personnellement autour d’un projet porteur de sens.

Dans le cas d’Isan Ergo, j’ai eu la chance de collaborer avec Laurence Capel et Thierry Dagaeff. Leur regard précis et leur méthode rigoureuse m’ont permis de remettre mes ambitions sur le bon chemin. J’ai gardé des traces précieuses de ces échanges, qui continuent d’inspirer l’avancement du projet.

Conclusion

Le H4, c’est une expérience terrain pour transformer les intuitions en solutions ancrées dans la réalité. Merci à Muna pour son retour.

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